Toujours vivants !

Faut l'avouer, y'a du laisser aller au niveau de la communication. Pas de mise à jour du blog. Pas de réponse aux mails. Un répondeur qui accumule les messages de détresse de parents sans nouvelles. C'est pas sérieux. Et les gens commencent, un peu, à s'inquiéter.

On sera amené à le répéter très souvent, mais les points d'accès Internet sont rares et chers et la couverture réseau est loin d'être aussi bon qu'en France. Bref, à moins de s'arrêter dans de grandes villes, il est assez difficile d'envoyer des nouvelles au bercail. Promis, on fait de notre mieux!

Petite envolée lyrique du Al:

Le fait est que l'on s'est fait emporter par une vague pleine de rêverie nous amenant au large de notre vie passée. Un vent de liberté gonfla nos voiles et propulsa notre navire vers l'horizon. Cet horizon remplit d'incertitudes et d'espoirs. Nous divaguions... “vagues-ion”. La mer ne nous a jamais paru aussi clémente. Nous oublions un instant notre port d'attache. Nous nous noyons dans cette mer d'une infinie beauté voulant boire son eau gorgée d'espérance. Et l'ivresse s'empara de nous, nous faisant chavirer dans un monde irréel où rien n'est impossible.

Enfin bref, nous essaierons de vous apporter de nouvelles fraiches plus régulièrement.

Au fait les parents: TOUT VA BIEN !

Bisous à toutes et à tous !

Pris en flagrant délis de mangeage de yahourt:
Voici un sympathique petit café juste avant Russel...

Une misérable tentative de recréer la gastronomie sur place:

Une bestiole velue choppée dans le van:

Ca range, ca range - enfin ça essaye:

No comment - gueule de con...

Le plongeoir du Nord

A priori, lorsque l'on visite les Northlands on se doit de se rendre à Cape Reinga qui n'est pas techniquement le point le plus au nord de la Nouvelle-Zélande aujourd'hui, mais fera très bien l'affaire. C'est un lieu sacré important pour les Maoris qui considèrent ce cap littéralement comme la rampe de lancement vers l'au-delà.
Une fois le phare atteind on se retrouve au point de rencontre de la Mer de Tasman et de l'océan Pacifique. On se sent quand même au bout du monde. Alexis commence à déblatérer sur son envie d'avoir un voilier pour parcourir le monde tandis que moi je repense à notre discussion au sujet d'un vieux bus à deux étages qui pourrait être correctement aménagé pour faire un tour d'Europe... Nos esprits divaguent. La maison est loin, le travail reste encore une notion un peu floue. Je crois qu'on a tout les deux laissés échapper au grès des vagues un peu de notre vie d'il n'y a que quelques semaines :)


Nous décidons de nous arrêter pour la nuit dans un holiday park à Waitiki afin de se faire une bonne petite popote. L'accueil ne fut pas forcement désagréable mais pour le moins bizarre. Nous sommes dans une région où il n'y a absolument rien et où les populations locales sont clairement sans le sous.
Bref, c'est un peu la zone. On se croirait plus à Haïti qu'en Nouvelle-Zélande.
Notre holiday park est donc assez folklorique. Tout ce qui est électrique ne fonctionne systématiquement pas. Un salle voisine de la cuisine émet un son relativement peu rassurant comparable à une vieille machine à rayons X. Il s'agit à priori d'un “filtre anti-UV”... On s'imagine tout les deux que de mettre les pieds dans cette fameuse salle ne produirait qu'une combustion spontanée – on reste à l'écart. Pendant ce temps là des moutons boiteux et un chat sans queue rodent autour ...

En tout cas, la bouffe est bonne. Le cubi de 3L de rouge prend un claque assez sympathique – tout comme nous d'ailleurs. Et là c'est l'horreur!
Arrivée dans le van, on est accueilli par une armada de moustiques digne d'une scène directement sortie de “Battle of Britain”. En résulte pour ma part une nuit blanche et une nuit très agitée pour Alexis.
Au petit matin, on découvre le champ de bataille. Une bonne cinquantaine de moustiques doivent encore être dans le van. Nos matelas sont couverts de taches de sang en souvenir des combats de la nuit. Horrible horrible horrible ...

On décide très tôt de mettre les voiles fenêtres grandes ouvertes dans l'espoir de se débarrasser des dizaines des moustiques récalcitrants refusant d'abandonner le navire. Arrivé à Ahipara, presque 100km plus loin, il reste encore un petit contingent de parasites volants dans notre charmante Robyn...
Ça va chier !!!


Sur le chemin, nous nous sommes arrêté aux plus grandes dunes de Nouvelle-Zélande où l'on pratique le sandboarding – une espèce de body board modifié permettant de dévaler les pentes de sables à toute vitesse. On se serait cru au milieu d'un gigantesque désert, des étendues interminables de sable fin! C'est ici que se termine la fameuse 90 Mile Beach que nous n'avons pas osé emprunter avec notre vaillante Robyn mais qui après réflexion aurait été tout à fait faisable. Tant pis :)